Oui, je vis un deuil. C'est plus difficile que je pensais. Concilier ma vie d'apprentie maman et d'amie en peine est quelque chose qui me met mal à l'aise; il y a des intimités qui se cotoyent moins bien, faut croire. Je cherche en vain l'espace et le temps de commencer dignement mon deuil.
Et puis, il y a aussi la réalité du virtuel. C'est ironique, je sais.
On ne meurt pas vraiment sur le web, on reste là, plus passif tout simplement. Quand on a eu une présence sur internet, on reste sur Google pour l'éternité.
Renée m'apparait partout, tout le temps.
Son profil Facebook fait toujours partie de mon réseau, elle m'apparait en filigrane sur Skype, en couleurs sur son compte Flickr, son blogue "En direct des îles" ou "Profession : nomade" , même Google se souvient d'elle et m'affiche un échantillon d'images qui me ramènent toutes à son absence. Comment passer dans l'au-delà 2.0 ?
4 commentaires:
L'apaisement de ton deuil ne viendra pas de l'extérieur, il viendra de toi.
@JF, oui, justement.
M'exprimer m'aide à amorcer le processus.
j'ai trouvé le livre "La plus que vive" de Christian Bobin très inspirant lors du décès de mon père. http://www.evene.fr/livres/livre/christian-bobin-la-plus-que-vive-3951.php
@Martine, je l'ai lu. Ce serait peut-être une bonne idée de le relire, merci pour l'idée Martine.
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