dimanche 18 février 2007

Comme des morceaux de Kleenex dans l'air

Depuis ce matin, il tombe des flocons gros comme des morceaux de Kleenex !
Et c’est sans compter les 25 cm qui se sont accumulés à terre dans la seule journée de mercredi.

Voici une semaine que je suis Canadienne, et je ne m'habitue toujours pas à certains facteurs, dont certains sont météorologiques. Au début, je me suis dit que ça viendrait, puis que ça passerait. Je me vois encore regarder tomber la neige toute la nuit avec une émotion non dissimulée. De la neige? Toute une nuit durant! Waow! C'était mon premier hiver et je n'en revenais tout simplement pas. Toute cette candeur, cette couverture blanche et croustillante comme le sucre quand on la piétinait, quelle magie. En mars de la même année, ma vision avait déjà nettement changé. Je levais la persienne et la simple vue d’une nouvelle bordée de m… blanche me levait le cœur.

Aujourd’hui, je reste perplexe.

Comment expliquer que mes journées préférées l’hiver sont celles journées où personne ne met le nez dehors, car il fait glacial. Moi, la simple idée d’avoir les narines qui picotent et les yeux éblouis par cette lumière m’enchante. J’affronte le froid avec un plaisir que certains qualifient de masochiste, n’écoutant que mon courage pour braver les éléments. Les -10, -20, -30 degrés amenez-en, je suis prête pour autant que ça rime avec ciel bleu.

Mais la magie de la neige s’est évanouie. Est-ce d’habiter en ville et d’avoir à écraser de la « sloche » à longueur de journée ou de me promener en funambule sur des trottoirs givrés et encombrés de bancs de neige? Est-ce ce ciel couvert et gorgé de flocons en devenir qui me gâche le plaisir?

Les flocons c’est vicieux. Ça tombe, on ne sait jamais combien de temps ni de cm, ils vous sautent au visage; il n’y en a pas un qui ressemble à l’autre! C’est éreintant, on ne voit plus ni où on va, ni sur quoi on marche. Seules quelques traces de pas qui s’effacent au fur et à mesure guident nos pas maladroits. On a l’impression d’être un petit Poucet égaré dans une légende inuite! Très peu pour moi, merci.

Ah! Puis confession pour confession, j’ai aussi eu une attaque de frites vendredi. Comme quoi, hein, les racines c’est profond. Ah! Nostalie quand tu nous tiens...

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